Restauration de
Monuments historiques
à Toulouse et sa région
Virginie Lugol est une entreprise spécialisée dans la restauration de monuments historiques et de maçonneries anciennes à Toulouse et sa région.
Virginie Lugol
Restauration des couvertures et charpentes de l’église de Saint-Martin-du-Touch – Toulouse (31)
Accord-cadre avec Métropole Toulouse – Secteur centre
Architecte mandataire Harter Architectes associés
Édifice non protégé MH
Suite à la quasi-rupture d’un entrait de demi-ferme du bas-côté sud, il est constaté un mauvais état des sous-faces des entraits voisin ainsi que des fuites plus ou moins récentes. Les plafonds de l’ensemble des chapelles fortement marqués par des auréoles montrent des signes inquiétants de désordres et un diagnostic est ainsi demandé afin de comprendre les origines de ces pénétrations d’eau et de proposer des solutions de réparation assez rapidement.
L’objectif de cette étude est donc :
• de documenter l’édifice sur un plan historique et architectural
• de réaliser des diagnostics techniques qui permettent la compréhension des désordres, • de proposer des solutions pour résorber les désordres et estimer le coût prévisionnel des travaux nécessaires.
L’ensemble des élévations extérieures est coloré par les deux enduits, ocre et rouge, en bandes inégales alternées qui couvrent, en la suggérant, la si économique maçonnerie mixte. Cette polychromie inspirée des modèles romans de Sienne ou d’Auvergne notamment, était encore pratiquement inédite en France. Elle fut employée ensuite, pendant la seconde moitié du siècle, pour nombre d’églises en Haute-Garonne, comme en Tarn-et-Garonne. Les décors de croix occitane, au chevet, rappellent ceux de la flèche de cette même église et demeurent, semble-t-il, des exemples uniques de ce type.
Le plan basilical de Saint-Martin-du-Touch semble celui du modèle paléochrétien romain utilisé par les néo-classiques, sans transept, avec colonnes entre nef et collatéraux, abside en hémicycle. Mais des emprunts éclectiques au néo-roman, voire au néo-gothique (clocher-porche et sacristies polygonales de part et d’autre d’une travée droite du chœur) perturbent la référence initiale. L’élévation intérieure joue pleinement sur l’ambiguïté bien connue entre modèles paléochrétiens des néo-classiques et ceux néo romans de la génération suivante.
La charpente est constituée de pièces de bois en partie apparentes avec entrait retroussé visible dans les combles. Un tirant dont les extrémités sont richement décorées et très raffinées, fait office d’entrait principal. Des corbeaux soutiennent la muraillère. Le plafond à caissons de la nef, dont la partie inférieure visible constitue la sous face du plancher des combles est en bon état. Des infiltrations sont cependant apparentes sur les parties supérieures des murs gouttereaux. D’après les observations récentes des affectataires, il n’y a plus d’infiltration d’eau aujourd’hui.