Restauration de
Monuments historiques
à Toulouse et sa région
Virginie Lugol est une entreprise spécialisée dans la restauration de monuments historiques et de maçonneries anciennes à Toulouse et sa région.
Virginie Lugol
MUSEE DES AUGUSTINS (31) – Réfection des enduits des salles gothiques
Accord-cadre avec Métropole Toulouse – Secteur centre
Architecte mandataire Harter Architectes associés
Ce projet porte sur la restauration des enduits des trois salles dites « gothiques » du musée des Augustins, ancien couvent des ermites de Saint Augustin dont la construction débute au XIVème siècle.
C’est en réalité de la sacristie, de la chapelle Notre Dame de Pitié et de la salle capitulaire dont il s’agit. Ces salles abritent aujourd’hui la collection de l’époque gothique du musée
L’essentiel de la collection de sculptures gothiques (près de quatre cents œuvres) couvre une période allant de la fin du XIIIe siècle au début du XVIe siècle. Les salles conventuelles (salle capitulaire, chapelle Notre-Dame de Pitié et Sacristie) sensiblement contemporaines (du XIVe au début du XVIe siècle) qui s’ouvrent sur la galerie orientale du cloître des Augustins, constituent un cadre parfaitement en accord avec ces sculptures religieuses. Elles proviennent pour une très large part d’édifices toulousains.
Le terme « gothique », ainsi désigné, péjorativement, par les humanistes de la Renaissance pour qualifier l’art « barbare », est aujourd’hui utilisé pour nommer un style apparu au XIIe siècle, notamment en Ile-de-France. Ce style s’est étendu, avec des fortunes diverses, à toute l’Europe occidentale. À Toulouse, au XIIIe siècle, alors qu’une architecture gothique méridionale se définit lors de la construction de la cathédrale, puis dans les grands vaisseaux à nef unique des Jacobins, des Cordeliers et des Augustins, la sculpture n’épouse le style gothique que plus tardivement, dans la seconde moitié du siècle. Cette particularité s’explique autant par la forte imprégnation romane de la cité que par son rattachement tardif au royaume, en 1271. Cette sculpture doit être cherchée en partie haute des édifices : chapiteaux aux ornements végétaux, clefs de voûte chargées des effigies du Christ, de la Vierge et des saints, culots et gargouilles pleines de fantaisie. Hormis le portail de l’église des Grands Carmes (disparue en 1808 – 1810 avec le couvent), la fin du XIIIe siècle ne semble pas avoir été marquée à Toulouse par de nombreux grands ensembles sculptés.
La sculpture gothique est bien représentée dans les collections du musée, autour du remarquable ensemble de la chapelle de Rieux, présenté dans la chapelle Notre-Dame de Pitié au centre de la galerie orientale du cloître.
Les enduits des parements de ces salles ont vieillis et sont parfois très inesthétiques. Dans le cadre de la modification de la scénographie de l’aile orientale, il est donc demandé de restaurer ou compléter les enduits et badigeons détériorés.
L’évolution des détériorations est due aux remontées capillaires du sol associées au temps et à un taux d’hydrométrie nécessaire à la conservation des œuvres.
Seuls sont concernées les maçonneries déjà enduites, ce qui exclut la chapelle et le mur côté cloitre de la sacristie.